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Test de Finkelstein

Le Test de Finkelstein est un examen clinique crucial pour évaluer la présence de tendinopathies dans la région du pouce.

But : Le Test de Finkelstein vise à évaluer la présence de tendinopathies, en particulier de la ténosynovite du muscle court extenseur du pouce et du muscle long abducteur du pouce, en provoquant une exacerbation des symptômes lors d’un mouvement spécifique du poignet.

Mise en place : Le patient est généralement positionné de manière stable, assis ou debout. Le praticien demande au patient de placer son pouce dans la paume de sa main fermée, puis de déplacer le poignet vers le côté ulnaire (en inclinant la main vers l’auriculaire).

Interprétation : Une exacerbation de la douleur dans la région du pouce, en particulier le long du tendon du muscle court extenseur du pouce et du muscle long abducteur du pouce, lors du mouvement du poignet vers le côté ulnaire, est considérée comme un signe positif du Test de Finkelstein, suggérant une ténosynovite.

Le Test de Finkelstein est un examen clinique essentiel dans l’évaluation des tendinopathies du pouce, telles que la ténosynovite. Une interprétation positive de ce test peut orienter vers des modalités de traitement spécifiques, telles que la thérapie manuelle, les exercices de renforcement et la thérapie par immobilisation, pour soulager les symptômes et favoriser la récupération fonctionnelle chez les patients concernés.

Test de Finkelstein

Définition du test de Finkelstein

Le test de Finkelstein est un test clinique utilisé pour diagnostiquer la ténosynovite de De Quervain, une inflammation des gaines synoviales qui entourent les tendons abducteur long du pouce et court extenseur du pouce. Ce test a été décrit pour la première fois par Harry Finkelstein en 1930. Pour réaliser ce test, le patient ferme sa main en un poing, en plaçant le pouce à l’intérieur des doigts. Ensuite, le clinicien stabilise l’avant-bras du patient et dévie le poignet vers le petit doigt. Une douleur aiguë sur le côté radial du poignet lors de cette manœuvre est considérée comme un signe positif indiquant la présence de la ténosynovite de De Quervain.

Structures impliquées

Le test de Finkelstein est spécifiquement conçu pour évaluer les structures impliquées dans la ténosynovite de De Quervain. Cette pathologie affecte deux tendons principaux du poignet et de la main : le tendon du muscle abducteur long du pouce et le tendon du muscle extenseur court du pouce. Ces tendons passent à travers un tunnel formé par une gaine synoviale au niveau du poignet, spécifiquement sur le côté radial. La gaine synoviale permet une glisse fluide des tendons, mais en cas d’inflammation, ce mécanisme est perturbé, entraînant douleur et limitation du mouvement.

Description détaillée des étapes

Le test de Finkelstein est réalisé en plusieurs étapes claires pour assurer un diagnostic précis. Premièrement, le patient est invité à s’asseoir ou à se tenir debout face au praticien. Le patient doit ensuite placer son pouce à l’intérieur de sa main fermée, les doigts enveloppant le pouce pour former un poing. Cette position est cruciale car elle prépare les tendons à l’étirement nécessaire lors de l’étape suivante. Le praticien, placé à côté ou en face du patient, saisit ensuite le poignet du patient avec une main pour le stabiliser et utilise l’autre main pour appliquer une force de déviation ulnaire, c’est-à-dire pousser le poignet vers le petit doigt. Cette manœuvre étire les tendons concernés et, si la ténosynovite de De Quervain est présente, provoque une douleur caractéristique sur le côté radial du poignet, confirmant ainsi le diagnostic.

Position du patient et du praticien

La position du patient et du praticien est essentielle pour l’efficacité du test de Finkelstein. Le patient doit être positionné de manière à ce que son poignet puisse être facilement manipulé par le praticien. Il est généralement recommandé que le patient soit assis ou debout, le bras concerné détendu le long du corps. Le praticien doit se positionner de manière à avoir un accès facile au poignet du patient, généralement en se tenant à côté ou en face du patient. Cette proximité permet au praticien de contrôler le mouvement du poignet et d’appliquer la déviation ulnaire nécessaire sans causer de stress ou de douleur supplémentaire au patient.

Critères de positivité

Les critères de positivité du test de Finkelstein sont clairement définis pour diagnostiquer la ténosynovite de De Quervain. Un résultat est considéré positif si le patient ressent une douleur aiguë et soudaine sur le côté radial du poignet, précisément à la base du pouce, lors de la déviation ulnaire du poignet. Cette douleur est le résultat de la tension exercée sur les tendons enflammés et leurs gaines, confirmant ainsi l’inflammation dans cette zone spécifique.

Implications des résultats positifs et négatifs

Un résultat positif au test de Finkelstein indique une forte probabilité de présence de ténosynovite de De Quervain, nécessitant souvent une intervention médicale qui peut inclure des traitements tels que des anti-inflammatoires, des immobilisations ou des injections de corticoïdes. Un résultat négatif, cependant, peut amener le clinicien à rechercher d’autres causes de douleur au poignet, car la douleur peut être due à d’autres pathologies telles que l’arthrite, le syndrome du canal carpien, ou d’autres types de tendinites. La précision du test de Finkelstein aide ainsi à orienter les décisions cliniques et à personnaliser le traitement pour le patient.

Revue de la littérature

La littérature médicale fournit de nombreuses études qui évaluent l’efficacité et la spécificité du test de Finkelstein dans le diagnostic de la ténosynovite de De Quervain. Ces études montrent généralement que le test de Finkelstein est hautement spécifique pour cette condition, mais il peut parfois manquer de sensibilité comparé à d’autres méthodes diagnostiques. Les recherches suggèrent également que le test peut induire des douleurs même chez des individus sains, surtout si le test n’est pas effectué correctement, ce qui souligne l’importance de la technique correcte lors de l’administration du test.

Comparaison avec d’autres tests diagnostiques

Le test de Finkelstein est souvent comparé à d’autres tests diagnostiques pour les douleurs du poignet, tels que le test d’Eichhoff, qui implique également la manipulation du poignet et du pouce mais dans une configuration légèrement différente. Bien que le test d’Eichhoff puisse également provoquer une douleur chez les patients atteints de la ténosynovite de De Quervain, il est considéré comme moins spécifique que le test de Finkelstein. D’autres méthodes diagnostiques, comme l’imagerie par ultrason ou l’IRM, offrent des confirmations visuelles de l’inflammation mais sont beaucoup plus coûteuses et moins pratiques pour un diagnostic rapide en consultation externe.

Approches thérapeutiques

Une fois le diagnostic de ténosynovite de De Quervain confirmé par le test de Finkelstein, plusieurs approches thérapeutiques peuvent être envisagées. Le traitement initial comprend généralement le repos du poignet affecté, l’utilisation de dispositifs de soutien comme les attelles, et l’administration d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire l’inflammation et la douleur. Dans les cas plus sévères ou persistants, des injections de corticostéroïdes peuvent être effectuées dans la gaine du tendon pour diminuer l’inflammation de manière plus ciblée. Si ces traitements ne sont pas efficaces, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour libérer le tunnel carpien et réduire la pression sur les tendons.

Suivi et réévaluation

Le suivi est crucial pour s’assurer que le traitement de la ténosynovite de De Quervain est efficace. Les patients doivent être régulièrement réévalués pour surveiller leur progression et ajuster le traitement si nécessaire. La réévaluation peut inclure la répétition du test de Finkelstein pour évaluer la réponse au traitement. En fonction des résultats, le plan thérapeutique peut être modifié, intensifié ou allégé. Des séances de physiothérapie peuvent également être recommandées pour renforcer les muscles du poignet et du pouce, améliorer la flexibilité et prévenir les récidives de la pathologie.

Études de cas exemplaires

Les études de cas dans la littérature médicale illustrent souvent l’efficacité du test de Finkelstein et des interventions thérapeutiques associées. Un cas notable est celui d’une femme de 34 ans, présentant une douleur aiguë au poignet droit, qui a été diagnostiquée avec la ténosynovite de De Quervain après un test de Finkelstein positif. Le traitement initial avec des AINS et une attelle de poignet a permis une amélioration significative. Cependant, la douleur persistant légèrement, une injection de corticostéroïdes a été administrée, résultant en une résolution complète des symptômes. Ce cas souligne l’importance d’une approche thérapeutique graduelle et adaptée.

Discussion des interventions

La discussion des interventions pour la ténosynovite de De Quervain met en lumière la nécessité d’une approche personnalisée. Les interventions varient de conservatrices à invasives, basées sur la sévérité des symptômes et la réponse aux traitements initiaux. Les traitements conservateurs, tels que les AINS et les attelles, sont souvent suffisants pour les cas légers. Pour les cas plus résistants, les injections de corticostéroïdes ou la chirurgie peuvent être nécessaires. Chaque intervention a ses avantages et risques, et la décision doit être prise en collaboration étroite avec le patient, en considérant ses activités quotidiennes, ses attentes et sa tolérance au traitement.

Résumé des points clés

Le test de Finkelstein est un outil diagnostique essentiel pour identifier la ténosynovite de De Quervain, caractérisée par une douleur au poignet lors de la déviation ulnaire avec le pouce replié sous les doigts. Ce test se distingue par sa simplicité et sa spécificité, bien que sa sensibilité puisse être limitée comparée à d’autres méthodes diagnostiques. Les traitements varient de l’utilisation d’AINS et d’attelles à des interventions plus invasives comme les injections de corticostéroïdes ou la chirurgie, dépendant de la sévérité des symptômes et de la réponse aux traitements initiaux.

Perspectives futures

Les perspectives futures dans le diagnostic et le traitement de la ténosynovite de De Quervain pourraient inclure le développement de nouvelles modalités diagnostiques qui offrent une sensibilité accrue sans sacrifier la spécificité. De plus, l’amélioration des protocoles de traitement pour minimiser les interventions invasives et promouvoir des récupérations plus rapides est également envisagée. La recherche continue sur les mécanismes sous-jacents de la maladie pourrait également conduire à des interventions plus ciblées, potentiellement augmentant l’efficacité des traitements disponibles et réduisant les cas de récidive.

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